You may also like
S.A.S. le Prince Albert II entouré des Experts de l’Atelier Evaluation de Monaco pour la biodiversité en Antarctique à la clôture de la réunion d’Experts du Comité pour la Recherche Antarctique (SCAR) intitulée ” L’Antarctique et le Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 : la Déclaration de Monaco “, le 10 juin 2015 ©Eric Mathon/Palais Princier
Une étude internationale dirigée par des scientifiques de l’Université de Monash (Melbourne, Australie) et réalisée en étroite collaboration avec le Gouvernement Princier, le Centre Scientifique de Monaco (CSM) et le Comité Scientifique pour la Recherche Antarctique (SCAR), rend discutable l’opinion générale que l’Antarctique et l’océan Austral sont en meilleur santé que le reste du monde.
Cette étude, publiée aujourd’hui dans le Journal PLoS Biology, est un des produits d’une réunion qui s’est tenue en 2015 à Monaco, au cours de laquelle un groupe pluridisciplinaire de 23 experts avait effectué la première évaluation de la biodiversité en Antarctique : « L’Evaluation de Monaco ». L’objectif de cette réunion était de comparer la situation de la biodiversité antarctique et sa gestion à celle du reste du monde.
En effet, examiner dans quelle mesure la conservation de la biodiversité en Antarctique et dans l’océan Austral répond à la série d’ambitions adoptée pour la planète est fondamental pour pouvoir enrayer la perte de biodiversité globale.
Pourtant, les objectifs d’Aichi du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 définis dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) n’avaient jamais été appliqués à l’Antarctique et l’océan Austral, zones qui représentent à elles-seules environ 10% de la surface de la planète.
« Les résultats ont été véritablement surprenants », a souligné le Professeur Steven Chown, auteur principal de cette étude et Directeur de la Faculté des Sciences Biologiques à Monash. « Alors que dans certains domaines, tels que la gestion des espèces introduites, la région antarctique se porte plutôt bien, dans d’autres, comme la gestion des aires protégées et la réglementation de la bioprospection, elle accuse un retard considérable », a-t-il ajouté.
L’étude a révélé que globalement la différence entre l’état de la biodiversité en Antarctique et dans le reste du monde était infime, contrairement à l’image pure que nous nous faisons de cet endroit reculé.
Dans ce contexte, les données collectées cette année en Terre Adélie par les chercheurs du CSM dans le cadre d’un partenariat avec le CNRS et l’Université de Strasbourg corroborent ce triste constat : « Pour la deuxième fois en 60 ans de présence dans la région, nous déplorons, comme en 2014, un échec reproducteur total des manchots Adélie de l’Ile des Pétrels où se situe la station de recherche de Dumont D’Urville. Les causes de cette mortalité sont à éclaircir mais elles associent sans aucun doute des causes globales et locales liées au réchauffement climatique », précise le Directeur Scientifique du CSM, le Professeur Denis Allemand.
« Malgré ce bilan plutôt pessimiste, il existe de grandes possibilités d’actions positives », a déclaré le Professeur Melodie McGeoch de l’Université de Monash et co-auteur de l’article. « Les accords conclus dans le cadre du Système du Traité sur l’Antarctique se prêtent à une action efficace et les États Parties ont récemment renforcé leur volonté de protéger la biodiversité de la région. »
Cette étude scientifique garantit que les futures évaluations réalisées dans le cadre du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 de la CDB seront véritablement globales.
Le Professeur McGeoch a déclaré que cette étude contribuera à informer sur le progrès global vers la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies.
Le Gouvernement Princier se félicite d’avoir apporté son soutien à l’élaboration d’une telle étude et se réjoui de pouvoir accueillir, une fois encore, les experts de la biodiversité de la région antarctique en Principauté .
En effet, un deuxième atelier, intitulé « L’Antarctique et le Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 : L’évaluation de Monaco – le Programme de mise en œuvre », sera organisé en juillet 2017 en Principauté, toujours en collaboration avec l’Université de Monash, le SCAR, le CSM et le Gouvernement Princier.
Pour toute information, contacter :
Direction des Affaires Internationales :
Mme Céline van Klaveren-Impagliazzo cevanklaveren@gouv.mc
www.gouv.mc
Centre Scientifique de Monaco :
Dr Céline Le Bohec cleboheceline@centrescientifique.mc
ou celine.lebohec@iphc.cnrs.fr
www.centrescientifique.mc
*http://journals.plos.org/plosbiology/
Le Gouvernement Princier a souhaité que les établissements scolaires de la Principauté s’associent pleinement à la journée « Non au harcèlement » qui se déroulera le jeudi 3 novembre 2016, témoignant ainsi tout son intérêt pour la lutte contre cette violence en milieu scolaire souvent invisible mais dont les conséquences peuvent être graves.
Cette journée vise à libérer la parole des élèves sur ce phénomène, en les incitant à réfléchir sur le harcèlement tout en les informant sur les moyens pour l’éviter ou y mettre fin. Dans ce cadre, tous les établissements scolaires publics et privés sous contrat de la Principauté seront mobilisés pour dire « Non au harcèlement » autour d’actions concrètes.
Dans le primaire, les élèves de CM2 participeront à une séance de sensibilisation et de prévention organisée en classe par leur professeur. Ils matérialiseront la restitution de cette séance par un écrit ou une création artistique. La participation à un travail de réflexion et à la mise en œuvre des saynètes dédiées à cette thématique permettront aux élèves d’avoir une approche plus concrète du harcèlement et de la nécessité de savoir y faire face de façon appropriée. A cette occasion, la présence d’un psychologue scolaire a été prévue dans de nombreuses écoles.
Concernant l’enseignement secondaire, des activités éducatives pleinement adaptées à chaque niveau de classe seront proposées à tous les élèves, les invitant à prendre une part active à des ateliers de dessin ou d’écriture. Ils seront également incités à communiquer sur cette thématique au sein de leur établissement mais hors des salles de classe, par une campagne d’affichage : projection de diaporama, création d’affiches, messages diffusés en fond d’écran des ordinateurs, etc.. La diversité des activités choisies permettra aux collégiens et lycéens d’être sensibilisés sous des formes diverses et complémentaires au phénomène de harcèlement.
Lors de cette journée, un questionnaire anonyme sera administré aux élèves de 4ème et de 3ème, pour avoir une connaissance plus fine du harcèlement et évaluer l’impact de la prévention conduite auprès du public scolaire. Un tel questionnaire avait déjà administré, à l’occasion de la journée contre le harcèlement en 2015. Il avait mis en évidence que seulement 8 sur les 400 élèves des classes de 4ème se déclaraient harcelés, soit une proportion (2 %) très sensiblement inférieure à la moyenne française.
Cette journée « Non au harcèlement » s’inscrit donc dans le plan d’actions et de prévention mis en œuvre par la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports contre le harcèlement en milieu scolaire.
Ce plan se décline en 3 axes majeurs :
1. Prévention et détection :
En premier lieu, il faut rappeler que tous les règlements intérieurs des établissements scolaires de la Principauté, non seulement comportent une définition du harcèlement, mais le mentionnent explicitement comme une violence susceptible de sanctions. Des moyens humains conséquents ont été mobilisés afin de garantir un niveau très élevé d’encadrement éducatif pour les élèves scolarisés à Monaco. Dans le cadre d’un partenariat de qualité avec la Direction de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports, des séances de prévention du harcèlement et du cyber-harcèlement sont organisées annuellement à raison d’une heure par classe, du CE2 à la classe de 3ème, avec l’association « Action Innocence ». Enfin, pour désamorcer les conflits naissants entre élèves, un processus de médiation par les pairs est en cours au Collège Charles III.
2. Formations :
Des formations spécifiques sur le harcèlement sont proposées aux adultes encadrant les élèves dans les établissements scolaires afin d’anticiper et détecter les cas possibles.
3. Traitement :
Un protocole de traitement des suspicions de harcèlement a été élaboré et diffusé aux équipes de direction et de vie scolaire des établissements. Pour les cas exceptionnellement sérieux, le Chargé de Mission Vie Scolaire à la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports est directement en lien avec un policier référent de la Sûreté Publique. Si la situation l’exige, un signalement est fait au Procureur Général.
Le maintien et le développement d’un climat serein au sein des établissements scolaires de la Principauté demeure l’une des priorités de l’action de la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports. La participation de la Principauté à cette journée initiée par la République française, confirme une fois de plus la volonté du Gouvernement Princier d’offrir à tous les élèves de Monaco les meilleures conditions d’apprentissage et d’épanouissement.