L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) va mettre en place cet été une nouvelle
plate-forme internationale entièrement dédiée au problème croissant de l’acidification des
océans et aux travaux de recherche qui y sont reliés.
La création de ce Centre International de Coordination sur l’Acidification des Océans (OA-ICC) a
été annoncée par Madame Wendy Watson-Wright Secrétaire Exécutive de la Commission
Océanographique Intergouvernementale (IOC) – Sous-Directrice Générale de l’UNESCO le 16 juin
dernier à Rio+20 lors de la Journée des Océans en présence de S.E. Mme Isabelle Picco
Ambassadeur représentant permanent de la Principauté de Monaco auprès des Nations Unies.
Hébergé par les Laboratoires de l’Environnement de l’AIEA à Monaco l’OA-ICC sera mis aux
services de la communauté scientifique des décideurs politiques des universités des média et
du grand public par la facilitation la promotion et la communication des actions et recherches
menées à l’échelle internationale dans ce domaine.
A l’échelle du globe les quantités croissantes de dioxyde de carbone gaz acide rejetées dans
l’atmosphère sont en partie absorbées par les océans entrainant ainsi une acidification des eaux
marines au cours du temps. Selon les experts ce phénomène pourrait rendre la plupart des
océans &hostiles”aux récifs coralliens dès 2050 si les niveaux de dioxyde de carbone continuent à
augmenter au même rythme. Cela pourrait aussi entrainer des changements significatifs dans les
stocks de poissons commerciaux mettant en péril la sécurité alimentaire pour des millions de
personnes ainsi que le secteur de la pêche représentant un chiffre d’affaires de plusieurs
milliards d’Euros. Des scientifiques internationaux ont déjà commencé à étudier les conséquences
de ce changement majeur et les solutions envisageables pour y faire face et le nouveau centre
permettra la coordination de leurs efforts.
La plate-forme sera financée au travers des Etats Membres de l’AIEA et de la Peaceful Uses
Initiative (PUI) et sera supervisée par un comité consultatif d’institutions prestigieuses ainsi que
par des scientifiques et économistes renommés dans ce domaine.
Le nouveau centre se concentrera principalement sur les activités internationales qui ne sont
actuellement pas encore financées au niveau national ou international. Il aura pour missions de
faciliter promouvoir et diffuser les actions menées sur le problème de l’acidification des océans
et de ses impacts dans le monde. Pour ce faire plusieurs moyens seront mis en &Oeuvre dont une
activité d’observation et la mise en commun de centres et installations techniques. De plus le
centre favorisera le développement des collaborations entre les sciences naturelles et sociales
les échanges d’étudiants et de scientifiques et la coordination d’expérimentations menées en
commun. Il contribuera aussi à la définition de guides de bonnes pratiques à la gestion d’une
base de données commune et à la diffusion des connaissances acquises dans le monde.